claustrophobieD’où vient la claustrophobie?

La claustrophobie, il l’a connait. La peur d’être enfermé, coincé, contraint, Gilles l’a depuis petit. Quand la nuit tombait, il y avait toujours ce moment d’angoisse, en attendant que l’on allume une veilleuse qui allait trouer sa nuit et lui assurer une échappatoire.
Pendant longtemps, il a aménagé sa vie pour supporter cette peur, préparant soigneusement ses déplacements, trouvant des excuses pour monter les étages à pied et il prenait toujours la précaution d’être accompagné quand il conduisait sa voiture…au cas où. En bref, sa peur des espaces clos déterminait sa vie.
Bien sûr, chacun de nous a peu de goût pour l’enfermement. C’est une des craintes primitives inscrites dans nos réflexes. C’est pourquoi, pour que cette crainte soit considérée comme de la claustrophobie, il faut ceci: cette phobie doit durer, être considérée comme intense, il est impossible de la raisonner : inutile d’expliquer à un claustrophobe que si tout le monde prend l’ascenseur, il peut le faire. Ce qui est encore plus intense, c’est cette systématique anticipation des lieux clos : on se met à en voir partout, on prévoit ses rendez-vous en faisant attention à les éviter, on se prive de partir en vacances là où l’on veut…au cas où on aurait une attaque de panique
Bien sûr, on sait bien que tout ça est fou, irrationnel et stupide ; du coup, on s’en veut encore plus et on s’enferme dans la honte et la culpabilité. Il est temps de se prendre en charge.
Premier rendez-vous chez son thérapeute. Gilles a décidé de couper la logique infernale de la claustrophobie. Sa motivation ? Pouvoir cet été prendre tranquillement l’avion et emmener ses enfants en vacances aux USA (un vieux rêve).

 

Se lancer face à la claustrophobie

La première séance va être consacrée à planter le décor : comment se passe les crises, quelles sont les situations les plus aiguës, depuis quand …

La thérapie s’organise : après avoir appris et pratiqué les techniques de base de la gestion du stress, Gilles va décider d’objectifs d’exposition avec son thérapeute. Il va anticiper ces situations par le biais de l’hypnose et permettre à son esprit de se projeter positivement dans la situation tant redoutée. Progressivement il acquiert de la confiance en sa capacité à se confronter aux situations impossibles autrefois pour lui.

Il va également pouvoir se confronter à ces lieux tant redoutés, tout en se sentant protégé et détendu.

 

Un traitement pragmatique de la claustrophobie

L’idée-clé  de la thérapie des phobies et donc de la claustrophobie est de pouvoir introduire une dissociation entre la situation perçue comme phobogène et la réaction émotionnelle – la peur. La structure de la phobie est d’une remarquable efficacité pour nous faire éviter les dangers : l’évitement de la situation de danger est automatique, sans appel. Aussi, il est nécessaire d’introduire de l’espace, de la possibilité, pour que la réaction phobique perde son caractère impérieux.

C’est ce que l’hypnose permet, en introduisant de la distance, en dissociant le sujet de sa réaction émotionnelle.
Ensuite, la phase suivante va consister à…se lancer ! Prudemment, en commençant par le plus, mais vraiment le plus facile! Gilles va, avec son thérapeute se fixer des objectifs d’exposition (c’est à dire de situations perçues comme dangereuses) de plus en plus ambitieux mais étape par étape face à la claustrophobie : tout d’abord, les transports publics, où Gilles, jusqu’à il y a peu, ne pouvait pas mettre les pieds. Il va s’agir de répéter, répéter et refaire encore car la fin d’une phobie n’est pas de faire une action, mais de la réaliser dans un état intérieur « neutre », sans affect particulier.

Puis, Gilles va s’attaquer à l’ascenseur qui le nargue depuis des années. Il fera des aller-retours chaque fois qu’il le pourra jusqu’à ne sentir plus qu’un ennui banal.

Le thérapeute, dans cette phase, aura soin de permettre à Gilles de réduire le stress avec le maximum d’efficacité, jusqu’à l’accompagner in situ afin de lui indiquer comment gérer les sensations de panique qui peuvent survenir.

 

La réalité virtuelle face à la claustrophobie.

Les nouvelles technologies se mettent également au service de la guérison des phobies ! A l’aide d’appareils permettant la vision en 3D, on peut proposer aux patients de « vivre » en réalité virtuelle des situations qui déclenchent leur panique…tout en restant dans la sécurité du cabinet du thérapeute !

Peu à peu, le patient reprend confiance dans ses sensations et se déconditionne de sa panique.
En conclusion, on peut aujourd’hui trouver les moyens de guérir de sa claustrophobie et même si cela fait très longtemps qu’elle s’est installée et qu’elle fait souffrir. N’hésitez pas, vivez enfin libres !