Des déclencheurs communs, mais une grande diversité de troubles du comportement alimentaire

Un jour, on se rend compte que sa fille, sa sœur ou encore sa meilleure amie changent de façon  rapide. Leur corps se modifie, leur humeur se transforme du tout au tout. Face à soi, on a quelqu’un de différent et d’inquiétant. Les troubles du comportement alimentaire ou TCA font peur car ils comportent une part de provocation par ce qu’ils signifient  du côté d’un corps maltraité par la patiente. En effet, les études montrent que ces troubles sont majoritaires chez les femmes : 1.5 % des jeunes femmes entre 15 et 35 ans, pour l’anorexie ; 3 à 4% des jeunes femmes dans les mêmes âges pour la boulimie.

Les Troubles du comportement alimentaire sont divers : hyperphagie, orthorexie (dont on parle depuis quelques temps),  phobies alimentaires ou liées à la déglutition, et évidemment anorexie et boulimie. 

Ce sont ces deux derniers TCA, les plus communs, boulimie et anorexie, qui seront évoqués ici. Pour ce qui concerne les phobies alimentaires ou liées à l’ingestion d’aliments vous les retrouverez dans la rubrique « phobies ».

La boulimie

La boulimie qui consiste à ingurgiter de grandes quantités de nourriture sans satiété ni plaisir est une pathologie qui touche 8% de la population adolescente. Selon certaines estimations, 10% des personnes souffrant de boulimie sont des hommes. Souvent, la boulimie est accompagnée de vomissements, tout comme l’anorexie.

Elle se déclenche souvent dans un contexte où la personne se sent fragile émotionnellement, sans recours contre ses angoisses et seule.

On distingue dans la boulimie deux aspects :

Certaines patientes se présentent avec un excès de poids, qu’elles perçoivent et qu’elles déplorent tout en étant résignées à cet état de fait : ce sont des patientes –artichaut, qui utilisent leur surpoids pour se protéger d’un monde qu’elles estiment violent et par rapport auquel elles se sentent inadaptées.

L'anorexie mentale

L’anorexie  est un trouble  très spécifique et grave. En effet, il s’agit d’une pathologie qui peut mener jusqu’à la mort dans un cas sur 5.

Ce qui rend ce trouble difficile à appréhender, c’est la résonnance avec les problématiques liées à l’image de soi et à l’image sociale. Trop souvent, notre société met en avant une image type du corps – en particulier du corps féminin- qu’il faut à tout prix respecter.